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Bilan des premiers Jeux Olympiques d’escalade de l’histoire

27
Août. 2021

Cet été 2021 se sont écrites les premières pages de l’histoire de notre sport dans l’ère olympique. Pour cette première édition de l’escalade aux JO, le format était inédit et consistait en un combiné regroupant les trois disciplines phare de l’escalade : vitesse (speed), bloc (bouldering) et difficulté (lead).

Retour en dates clés sur l’entrée historique de l’escalade comme nouvelle discipline aux JO de Tokyo 2020, qui ont accaparé l’actualité pendant 17 jours, du 23 juillet au 8 août.

 

Mardi 3 août 2021 : Début officiel des tout premiers Jeux Olympiques d’escalade

 

Les JO d’escalade ont commencé par la phase de qualifications du combiné hommes. Et pour la première journée de compétition, c’est la vitesse qui a lancé les débats !

Pour cette première épreuve, entrée en lice parfaite du Français Bassa Mawem, spécialiste de la discipline, qui s’est imposé en force et a établi en passant le premier record olympique en escalade avec un meilleur temps de 5 secondes et 45 centièmes. De quoi donner le ton d’entrée de jeu ! Le Japonais Tomoa Narasaki finit deuxième (5’94 ») et un autre Français, Micka Mawem, frère de Bassa, impressionne avec un temps de 5’95 » qui le classe troisième, alors que la vitesse n’est pas sa spécialité. La Mawem power est en marche !

Plus tard dans la journée de mardi, les athlètes se sont mesurés au bloc. Discipline de prédilection de Micka Mawem, celui-ci a survolé l’épreuve en étant le seul grimpeur à valider les trois premières zones. Une performance spectaculaire qui permet au champion d’Europe de bloc 2019 de figurer seul en tête du classement provisoire des qualifications avant même de disputer l’ultime épreuve de difficulté. Son aîné Bassa doit lui se contenter d’une 18ème place mais son succès en vitesse lui permet de conserver sa place dans le top 3 avant la diff.

La 11ème place en diff de Micka (déjà qualifié pour la finale) est anecdotique. Dans une épreuve dominée par l’Autrichien Jacob Schubert, devant l’Américain Colin Duffy, Bassa Mawem s’est blessé au biceps gauche. Cette blessure le classe 7ème des qualifs, suffisant néanmoins pour valider son ticket pour la finale, à l’instar de son frère cadet. A ce stade de la compétition, les 8 qualifiés pour le dernier round sont connus désormais : 1. Mickaël Mawem ; 2. Tomoa Narasaki (JPN) ; 3. Colin Duffy (USA) ; 4. Jakob Schubert (AUT) ; 5. Adam Ondra (RTC) ; 6. Alberto Gines Lopez (ESP); 7. Bassa Mawem et 8. Nathaniel Coleman (USA).

 

Mercredi 4 août 2021 : Après les hommes, place au combiné femmes !

 

Pour ce combiné féminin, les chances de médailles tricolores sont portées par les Françaises Anouck Jaubert et Julia Chanourdie. La première réalise une super perf en vitesse, discipline dans laquelle elle excelle, en réalisant le deuxième temps des qualifs (7’12 »). C’est la Polonaise Aleksandra Miroslaw qui prend les rennes des qualifs avec un temps de 6’97 », à un petit centième de son record du monde. En 8’17 », Julia Chanourdie prend la 8ème place du concours avant de s’exprimer en bloc et en diff, où elle a plus de facilité.

En bloc, la Slovène Janja Garnbret, grande favorite de ces JO, n’a laissé aucune chance à ses concurrentes et prend la tête des qualifications en validant tous ses blocs à la première tentative. Surprenante, l’Américaine Brooke Raboutou finit 2ème avec 3 blocs cochés sur 4, et semble être la seule grimpeuse à pouvoir inquiéter la championne de bloc 2019. Anouck et Julia, respectivement 13ème et 15ème, doivent se surpasser en diff pour rester dans le coup.

L’épreuve de difficulté, adjugée par la Sud-Coréenne Chaehyun Seo, a mis fin aux espoirs de Julia Chanourdie. Sa 9ème place est trop juste pour accéder à la finale. Mais la déception est vite oubliée avec le scénario incroyable vécu par sa compatriote Anouck Jaubert ! Cette dernière (15ème de la diff), éliminée jusqu’au dernier moment, profite de la 4ème place de Garnbret et repasse 8ème au classement général. Elle est la dernière qualifiée pour la finale ! Grâce à cette qualification in extremis, la Stéphanoise rejoint Micka Mawem pour représenter la France dans la première finale olympique de l’histoire de l’escalade.

 

Jeudi 5 août 2021 : L’heure de la finale hommes a sonné !

 

Toutes ces semaines, tous ces mois, toutes ces années de préparation pour en arriver là. Tous les efforts fournis, tous ces sacrifices pour atteindre ce but commun à tous les athlètes. Etre en lice dans une finale aux JO et tout donner pour décrocher une médaille.

Fortement diminué par sa blessure contractée pendant les qualifs de la difficulté, Bassa Mawem est contraint de déclarer forfait et ne disputera pas la finale. Un rêve brisé pour le natif de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie.

Il ne sont donc plus que 7 à viser le titre !

En épreuve de vitesse, Micka Mawem remporte son premier tour face à Nathaniel Coleman, mais s’incline face au redoutable grimpeur nippon Tomoa Narasaki. Notre Français s’adjuge toutefois le run final face à Adam Ondra et prend la 3ème place au classement provisoire du combiné. Vainqueur surprise de la vitesse, Alberto Gines Lopez (Espagne) fait figure d’outsider face à la crème de l’escalade mondiale.

L’épreuve de bloc a été très intense et le niveau était très relevé. Au deuxième des trois passages, Micka Mawem réalise une performance solide qui lui permet de prendre la deuxième place derrière Coleman. Son joli score le fait monter sur la plus haute marche du podium provisoire, à égalité avec Narasaki et Coleman. Il est bien positionné pour aller chercher une médaille, mais tout reste à faire dans la troisième et dernière épreuve de diff, qui donnera son verdict. Méconnaissable, Ondra fait un vrai flop dans son épreuve favorite et se fait distancer dans la course au podium.

La finale de difficulté n’a pas souri à Micka Mawem… Notre Français n’est pas parvenu à aller plus haut que la moitié de la voie de diff, soit la pire performance de l’épreuve. Une prestation en deçà de l’excellent niveau montré par le Néo-Calédonien tout au long de ce combiné, où il termine 5ème avec 42 points. Le podium lui échappe de peu, tout s’est joué à des détails. Il en retire de la frustration mais aussi beaucoup de fierté d’avoir rivalisé avec les meilleurs grimpeurs de la planète.

Jakob Schubert finit 1er de l’épreuve de diff en étant le seul grimpeur à atteindre le sommet de la voie. Une sacrée prouesse à mettre au palmarès de l’expérimenté autrichien.

Personne ne l’avait vu venir, et pourtant… L’Espagnol Alberto Gines Lopez (28 points) crée la sensation et décroche la première médaille d’or olympique de notre sport. Coleman (30 points) et Schubert (35 points) complètent le podium. Ondra et Narasaki, pourtant favoris au titre, repartent du Japon sans médaille autour du cou.

 

Vendredi 6 août 2021 : Anouck Jaubert porte-drapeau de l’équipe de France en finale du combiné féminin 

 

A 27 ans, notre Française vit sa dernière saison au haut niveau. Pour le clap de fin de sa carrière, une médaille olympique serait une porte de sortie rêvée.

Anouck se classe deuxième de la vitesse, ne parvenant pas à prendre sa revanche sur la supersonique Aleksandra Miroslaw, premier temps de l’épreuve. Avant de s’élancer en bloc et en diff, elle ne peut compter que sur un exploit pour espérer glaner une médaille.

Anouck termine sixième du bloc à Tokyo et se classe provisoirement 4ème du combiné. Déjà ultra dominatrice pendant les qualifs, la meilleure grimpeuse du monde Janja Garnbret a récidivé en écrasant la concurrence une fois de plus : trois blocs sur quatre complétés alors que ses adversaires directes n’ont validé que des zones.

Il ne reste plus qu’un miracle pour donner une issue favorable au destin d’Anouck Jaubert dans ces JO.

Et le miracle n’aura pas lieu pour la native de Saint-Etienne. Avant-dernière de la difficulté (remportée par Garnbret), Anouck Jaubert finit 6ème de la finale. 6 fois championne du monde, la Slovène ajoute une nouvelle ligne à son palmarès en s’emparant du premier titre olympique de sa jeune carrière. La consécration à seulement 22 ans ! Le podium du classement définitif est complété par les deux athlètes locales du pays hôte : Miho Nonaka (médaillée d’argent) et Akiyo Noguchi (médaillée de bronze).

Et maintenant ? L’élite de la grimpe se donne rendez-vous aux Championnats du monde d’escalade 2021 (16-21 septembre) !

Lors des JO de Paris 2024, l’équipe de France d’escalade aura à cœur de briller dans un nouveau format de compétition où la vitesse aura une épreuve dédiée et séparée du bloc et de la diff. Fanny Gibert, Oriane Bertone, Nolwenn Arc… Nos grimpeurs du team Vertical’Art se préparent à fond pour ce qui peut être les JO de leur vie. Un vrai défi se dresse devant eux et derrière ce défi se cache une ambition commune : le rêve olympique.

Road to Paris 2024 !

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